Une jeune femme migraineuse se suicide faute de pouvoir acheter son traitement
Bien-être

Une jeune femme migraineuse se suicide faute de pouvoir acheter son traitement

Elle n’avait que 26 ans. Épuisée par la maladie, elle a préféré la mort à la souffrance. Ses migraines ont commencé à l’âge de 8 ans. Elles étaient liées à son Adénomyose, une sorte d’Endométriose. Son mari a témoigné du quotidien de son épouse de plus en plus éprouvée par ses migraines chroniques. Selon l’INSERM, la migraine touche aujourd’hui plus de 15% de la population mondiale avec une prédominance féminine.

La migraine, une pathologie pas toujours bien comprise

La jeune femme était prise en charge par un neurologue du CHU de Montpellier. Depuis 2020, elle suivait un essai clinique qui divise ses migraines par trois. C’était pour elle un vrai soulagement. Durant plus d’un an, elle a pu retrouver une vie quasi normale, ce qui n’était pas arrivé depuis l’enfance. L’essai clinique s’est arrêté et la jeune femme s’est retrouvée sans aucune solution pour la soulager. Le témoignage de son mari sur BFMTV rappelle que le médicament est disponible au prix de 500 euros et qu’il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Le couple a fait une demande de prise en charge auprès de l’assurance maladie, celle-ci a été refusée en octobre 2021.

L’impact de la migraine sur le quotidien

La jeune femme a mis fin à ses jours 15 jours après le refus de la Sécurité sociale. La neurologue qui la suivait a compris son geste. Elle voit tous les jours des patients dans le même état et qui préféreraient la mort plutôt que la souffrance. La voix des migraineux en 2022 a rendu public un sondage, plus de 36% des migraineux qualifient leur vie comme un vrai parcours du combattant. Cette jeune femme a vécu depuis son enfance un réel calvaire. Le coût du traitement qui la soulageait, elle ne pouvait pas se l’offrir, elle s’est suicidée. Un Français sur cinq est touché par la migraine. Sous-diagnostiquée, sous-traitée, la migraine est pourtant située dans le top 20 des pathologies les plus invalidantes entre la tétraplégie et la schizophrénie.

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